Maria, 41 ans, originaire du Honduras, a reçu le 9 mai 2025 un avis de l’ICE (Immigration and Customs Enforcement) lui réclamant 500 $ par jour pour avoir séjourné aux États-Unis malgré un ordre d’expulsion datant de 2005. Après avoir calculé tous les jours passés dans le pays en situation irrégulière, l’ICE lui demande de payer une amende totale de 1 821 350 $.
Maria vit aux États-Unis avec ses trois enfants, tous nés sur le sol américain. L’ordre d’expulsion initial avait été émis parce qu’elle ne s’était pas présentée à une audience devant un tribunal d’immigration. Son avocate qualifie cette décision de « terrible » et a annoncé son intention de faire appel devant le tribunal, affirmant que Maria n’avait jamais été informée des conséquences juridiques si elle ne quittait pas le pays.
Cette politique de lourdes amendes trouve ses origines dans une loi sur l’immigration et la nationalité promulguée en 1952. Elle a été relancée sous l’administration Trump, qui avait annoncé dès ses débuts vouloir sanctionner financièrement les immigrants faisant l’objet d’un ordre d’expulsion mais restant sur le territoire américain.
Pendant ce temps, le Département de la Sécurité intérieure (DHS) propose désormais une assistance au retour volontaire, incluant une aide financière et un billet d’avion pour ceux qui acceptent de quitter le pays via l’application CBP Home, dans le but de réduire les coûts et d’éviter des situations comme celle de Maria.
Maria, comme de nombreux autres immigrants, se retrouve ainsi confrontée à un choix difficile : faire face à une dette massive ou tenter de régulariser sa situation par des voies juridiques incertaines.