Le voile se lève sur une situation délicate. Depuis que le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) a exigé du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé qu’il prenne des mesures contre les personnalités haïtiennes sanctionnées par la communauté internationale, ce dernier se retrouve dans une position inconfortable.
En effet, plusieurs de ces figures sanctionnées, dont l’homme d’affaires Édouard Baussan, Carl Braun, Jean-Marie Vorbe et l’ancien sénateur Nenel Cassy, sont des proches alliés et soutiens politiques du chef du gouvernement.
Cette proximité complique considérablement la prise de décision. Résultat : un silence notable du Premier ministre, sans annonces ni actions concrètes. Selon des sources proches du CPT, Alix Didier Fils-Aimé envisagerait même de se dérober à ses responsabilités, soit en démissionnant, soit en reportant toute initiative jusqu’à la fin du mandat du président du CPT, Fritz Jean, dans trois mois.
Cette situation met en lumière les tensions internes au sein de la transition haïtienne et soulève des questions sur la capacité du gouvernement à agir face aux pressions internationales tout en gérant ses propres alliances politiques.