Haïti, pays aux richesses encore largement inexploitées, se retrouve aujourd’hui au centre d’un enjeu stratégique majeur impliquant les trois superpuissances mondiales : les États-Unis, la Russie (héritière de l’Union soviétique) et la Chine. Cette lutte d’influence porte sur l’exploitation potentielle des ressources pétrolières dans les profondeurs de la mer des Caraïbes, au large des côtes haïtiennes.
La géologie d’Haïti, caractérisée par une couverture sédimentaire importante et des structures propices à la présence d’hydrocarbures, offre des indices prometteurs. Des prospections ont déjà été menées, notamment dans la Plaine du Cul-de-Sac, la chaîne de la Gonâve et le Plateau Central, mais les données restent insuffisantes pour confirmer la présence de gisements exploitables à grande échelle. Cependant, les permis d’exploration accordés récemment témoignent d’un intérêt croissant, notamment avec des entreprises telles que Pétrogaz Haïti S.A et Paret Petroleum S.A qui couvrent plusieurs départements du pays.
Les États-Unis, forts de leur puissance technologique et militaire, tentent de maintenir leur hégémonie tandis que la Chine déploie une stratégie d’innovation et de contrôle numérique pour renforcer son poids mondial. La Russie, héritière de la puissance soviétique, reste également un acteur clé dans cette compétition. Haïti, en pleine quête de développement, se trouve ainsi à la croisée des chemins, avec la liberté de choisir son avenir entre ces géants.
Cette course au pétrole en mer des Caraïbes est bien plus qu’une question économique, elle est une bataille silencieuse pour l’influence et la liberté de choix d’un pays encore trop souvent marginalisé sur la scène internationale.