Alors que la date du 7 février 2026 approche à grands pas, le pouvoir intérimaire en Haïti tarde à prendre une décision claire sur l’organisation des élections, plongeant le pays dans une incertitude politique profonde. La majorité du territoire demeure sous le contrôle de gangs armés, ce qui complique davantage la tenue d’un scrutin libre et sécurisé. Parallèlement, le gouvernement de facto a lancé une campagne autour de l’avant-projet de loi de la nouvelle Constitution, une initiative qui suscite de nombreuses interrogations. En effet, cette démarche semble se faire sans véritable consultation populaire, notamment dans les quartiers populaires où la voix des citoyens reste largement ignorée. Ce contexte soulève des doutes quant à la légitimité et à l’inclusivité du processus en cours.
Les promesses d’organiser des élections avant la fin de l’année 2025 restent pour l’instant lettre morte, tandis que les questions cruciales demeurent sans réponse : quand les élections auront-elles réellement lieu ? Quand les groupes armés seront-ils démantelés pour garantir la sécurité nécessaire à un scrutin transparent ? Le pouvoir intérimaire est aujourd’hui confronté à un double défi : restaurer l’ordre sur le terrain et rétablir la confiance des Haïtiens dans un processus démocratique qui semble leur échapper. Dans ce climat d’incertitude, la communauté nationale et internationale observe avec inquiétude l’évolution de la situation, espérant que les autorités sauront enfin prendre les mesures indispensables pour sortir le pays de cette impasse.