La progression des gangs, malgré la présence de 400 policiers kényans en Haïti, soulève des questions sur l’efficacité de la force multinationale d’appui à la sécurité (MMAS), débarquée dans le pays en juin.
Selon un haut cadre de la MMAS interviewé par AyiboPost, le changement prématuré de gouvernement, des défis logistiques ainsi que les relations tendues avec des agents de la Police nationale d’Haïti (PNH), ralentissent l’atteinte des objectifs de la mission.Le contexte, marqué par les conflits politiques entre les acteurs haïtiens, fragilise les opérations de la mission, selon la source.
« La révocation de Garry Conille à la tête de la Primature retarde certaines démarches », confie-t-elle à AyiboPost.Des réunions stratégiques ont régulièrement eu lieu entre l’ancien Premier ministre – également ministre de l’Intérieur -, le commandant de la MMAS, Godfrey Otunge, et le directeur général de la PNH, Normil Rameau.
« Nous nous voyons contraints de reprendre des discussions déjà engagées avec le gouvernement précédent, afin de les poursuivre avec cette nouvelle équipe », explique la source, indiquant que ces mésententes au plus haut niveau de l’État a des « impacts sur les délais de leurs opérations