L’amnistie des gangs, un chemin dangereux vers l’impunité.
Le débat actuel sur une éventuelle amnistie des bandes terroristes du PHTK en Haïti se déroule à un moment historique pour le pays. La proposition, qui a fait sournoisement l’objet d’intenses discussions en juillet, touche à des questions fondamentales de justice, de sécurité et d’éthique.Envisager de gracier les gangs responsables de crimes graves tels que les meurtres, les enlèvements, les viols et les disparitions forcées interpelle à plus d’un titre.
Dans des pays comme les États-Unis, le Canada et la France, ces crimes sont impardonnables et poursuivis sans relâche. Récemment, la police fédérale américaine a activement poursuivi un individu pour un cambriolage à main armée commis il y a plus de dix ans, démontrant ainsi son inflexibilité face à des infractions graves, même si aucune victime n’est à déplorer.En Haïti, des gangs, souvent dénoncés comme étant à la solde du pouvoir PHTK, ont commis des actes d’une extrême violence, allant du massacre au viol.
Cette proposition d’amnistie semble ignorer la souffrance des victimes et de leurs familles qui ont subi des pertes irréparables. Ces familles doivent être consultées, car elles sont les premières touchées par les conséquences de ces crimes.
La question se pose également de savoir quel message une telle amnistie enverrait à la société. En pardonnant ces crimes, ne risquons-nous pas de créer un précédent dangereux, institutionnalisant l’impunité ? Pourquoi toujours hésiter à qualifier les gangs haïtiens de terroristes ? Leur accorder l’amnistie reviendrait à légitimer leurs actions et à affaiblir l’état de droit.Enfin, il convient de réfléchir à la vision de la nation que nous souhaitons construire. Souhaitons-nous un pays où la justice est sacrifiée sur l’autel de la commodité politique, ou bien une société où les principes de vérité et de réparation sont primordiaux ? L’amnistie des gangs pourrait apporter une paix temporaire, mais elle risque de compromettre la justice à long terme.
Gressier : des femmes violées par des bandits, tombent enceinte et sont traumatisées
Les « bébés de Bougoy », une coalition criminelle liée à « Viv ansanm », ont pénétré des maisons à Gressier pour assassiner, violer et kidnapper des femmes. Certaines victimes témoignent avoir vécu des nuits d’horreur, affirmant être tombées enceintes sans assistance gouvernementale.Les témoignages horribles de jeunes femmes violées par des bandits de la bande criminelle de « Viv ansanm » donnent froid dans le dos.
Un groupe de femmes, reçues ce lundi dans les bureaux du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH) à la ruelle Rivière, retrace des épisodes terrifiants d’hommes encagoulés ayant pénétré des maisons à Gressier pour terroriser des mères de famille.Le 10 mai dernier, à Gressier, lors d’une invasion, des bandits ont fait irruption dans plusieurs maisons. Ils ont violé plusieurs femmes dont Marise, qui rapporte avoir résisté à ses agresseurs avant de céder à la force brutale des bandits. Elle vit les conséquences émotionnelles du viol, jusqu’à affronter la dure réalité de tomber enceinte.