Gary Conille, évincé de son poste de Premier ministre d’Haïti en novembre 2024, conteste toujours la légalité de sa révocation, la qualifiant d’« illégale » et contraire à la Constitution, qui stipule que seul le Parlement peut mettre fin au mandat d’un Premier ministre, or aucun Parlement n’était en place lors de sa destitution. Il affirme que le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) a outrepassé ses pouvoirs.
Actions entreprises contre le CPT
Selon plusieurs sources, Conille multiplie les démarches, notamment auprès du Département d’État américain, pour obtenir la dissolution du CPT et instaurer une nouvelle gouvernance en Haïti. Il chercherait à mobiliser des soutiens internationaux pour remettre en cause la légitimité du CPT, institution déjà fragilisée par des critiques internes et son incapacité à rétablir la sécurité ou à organiser rapidement des élections.
Accusations et réactions
Des acteurs politiques, comme l’ex-Premier ministre Claude Joseph, l’accusent d’avoir tenté de marginaliser le CPT et de vouloir concentrer tous les pouvoirs entre ses mains, certains parlant même de « tentative de coup d’État » contre le Conseil. Conille, de son côté, s’appuie sur l’argument juridique et sur la crise de gouvernance persistante pour justifier ses démarches.