Nicole Micheroni, avocate en immigration basée à Boston et citoyenne américaine de naissance, a reçu le 11 avril 2025 un courriel menaçant du Département de la sécurité intérieure (DHS) lui ordonnant de quitter les États-Unis sous 7 jours, un incident révélateur des dysfonctionnements administratifs et des tensions politiques sur les questions migratoires.
Détails de l’incident
- Contenu du message : « Il est temps pour vous de quitter les États-Unis. N’essayez pas de rester – le gouvernement fédéral vous retrouvera », avec une mention de « révocation de parole » (statut juridique qui ne s’applique pas aux citoyens).
- Origine administrative : Le DHS a confirmé que des notifications automatisées de fin de « parole » (statut temporaire accordé à certains migrants) ont été envoyées à des adresses email connues, incluant par erreur des citoyens comme Micheroni.
- Contexte professionnel : Micheroni, dont le cabinet défend des migrants menacés d’expulsion, reçoit régulièrement des communications du DHS pour ses clients. Son email professionnel aurait été inclus dans une liste de destinataires ciblant des personnes entrées via l’application CBP One (désactivée par l’administration Trump en janvier 2025).
Réactions et implications
Une erreur révélatrice :
Manque de vérifications : Le DHS n’a pas croisé les listes d’envoi avec les registres de citoyenneté, illustrant un processus automatisé défaillant.
Intimidation perçue : Micheroni dénonce un langage coercitif (« nous vous retrouverons ») typique des stratégies anti-migration de l’administration Trump, selon elle destiné à dissuader même les résidents légaux.
En résumé, cette erreur met en lumière les risques systémiques d’une politique migratoire axée sur la rapidité et l’automatisation, ainsi que le climat de peur généré par des communications gouvernementales perçues comme arbitraires.