Les récents événements à Port-au-Prince, notamment à Delmas 30, Lalue et Carrefour de l’aéroport, illustrent une intensification de la colère populaire face à l’insécurité croissante. Le 19 août 2024, des manifestations ont éclaté dans ces quartiers, où les habitants, exaspérés par les violences incessantes, ont érigé des barricades de pneus enflammés et bloqué les routes principales, paralysant ainsi la circulation et les activités économiques.
La situation a été déclenchée par des détonations qui ont réveillé les résidents, signalant le début d’une journée marquée par des tensions. Les manifestants ont exprimé leur frustration envers les autorités, exigeant des mesures concrètes pour restaurer la sécurité.
Les forces de l’ordre, au lieu de soutenir la population, ont réagi par des tirs de gaz lacrymogène pour disperser les foules, transformant une marche pacifique en une scène de chaos.
Cette montée de violence s’inscrit dans un contexte plus large de terreur orchestrée par des gangs armés, qui ont intensifié leurs attaques, notamment dans le quartier de Solino. Les résidents, fatigués de l’inaction des autorités, ont pris l’initiative d’organiser des mouvements de protestation, espérant ainsi attirer l’attention sur leur désespoir face à l’insécurité omniprésente.